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Femmes et enfants victimes de la traite ou du trafic sexuel

Chaque année, entre 700,000 et 4 millions de femmes et d’enfants franchissent les frontières internationales comme victimes du trafic humain. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et la Commission des droits de la femme et de l’égalité des chances de l’Union européenne, entre 90 % et 92 % des personnes subissant la traite dans le monde le sont à des fins de prostitution et 48 % d’entre elles sont des enfants.

 

 

Voici quelques éléments de définition concernant la traite :

 

  • L’exploitation des personnes, souvent par le travail forcé. Les victimes de la traite peuvent être forcées de travailler dans des conditions d’exploitation dans l’industrie du sexe, les travaux domestiques, l’industrie des services (ex. restaurants) ou les manufactures.

 

  • Le transport des victimes au-delà des frontières ou à l’intérieur d’un pays. Les personnes qui sont loin de leur communauté d’origine sont plus faciles à exploiter, à cause de leur isolement dans une communauté inconnue. Ceci est vrai par exemple pour les gens amenés au Canada, mais aussi pour ceux qui se sont déplacés à l’intérieur du Canada, tels que les autochtones séparés de leur nation.

 

  • L’exploitation des plus vulnérables. Pour cette raison, les femmes et les enfants sont souvent les victimes de la traite. Les trafiquants comptent souvent sur le fait que les personnes vivant dans des communautés désespérément pauvres, surtout les femmes, n’ont des choix que très limités. Souvent, les victimes ne connaissent pas leurs droits, ce que les trafiquants exploitent et alimentent.

 

  • Concerne des personnes qui sont d’abord et avant tout des êtres humains, et non pas des victimes. Ceux et celles qui ont subi la traite sont des individus avec leur propre parcours, qui ont fait leurs propres choix, dans un contexte où les circonstances sont souvent extrêmement difficiles. Ils méritent notre respect et un plus grand contrôle sur leur vie.

 

Les termes « traite » et « trafic » sont souvent confondus. 

Le Bureau international des droits des enfants propose ces définitions :

 

La traite (Trafficking):

  • Implique une situation de force, de fraude ou de coercition;

  • Engage l’exploitation de la victime;

  • Résulte d’une entrée légale ou illégale au pays;

  • Comprend la traite interne et la traite externe;

  • Implique le déplacement de la victime.

 

Le trafic (Smuggling):

  • Nécessite le consentement de la personne;

  • Facilite l’entrée illégale au pays;

  • Implique le passage de frontières internationales;

  • Permet la liberté de se déplacer à l’arrivée à destination.

 

 

Pour plus d’information sur ces définitions, consulter le lien suivant :

Bureau international des droits des enfants, en ligne : ibcr.og <http://www.ibcr.org/fr/>.

 

 

Ces nuances entre les différents termes sont toutefois beaucoup moins nettes en réalité. Par exemple, pouvons-nous dire que la femme qui accepte de quitter son pays parce que sa vie est menacée est « consentante »? Certains utilisent le terme trafic pour ne parler que du passage clandestin des personnes aux frontières et le terme traite quand la personne ayant subi le trafic reste sous le contrôle des trafiquants. Toutefois, il peut arriver qu’une personne subisse la traite bien qu’elle ait passé les frontières de façon légale, par exemple si elle utilise le programme des danseuses exotiques d’Immigration Canada.

 

 

En plus de documenter cette problématique, le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII), auquel le MCVI appartient, propose une liste d’actions et de ressources afin de contrer ce fléau :

 

  • La pièce Perdues dans le trafic commandée au Théâtre Parminou. Il est possible d’utiliser les textes de cette pièce comme outil auprès des jeunes. Ceux-ci sont disponibles aux frais de cent dollars (pour les droits d’auteur) auprès du Théâtre Parminou.

  • Les sessions de sensibilisation à la réalité de la traite. Ces sessions, qui durent une journée, tentent d’analyser les causes profondes du trafic, de comprendre la réalité qui entoure ce phénomène et de proposer des actions pour le contrer.

  • Les sessions de formation auprès d’équipes de lobbying afin que ceux-ci rencontrent régulièrement les députés pour les ouvrir à la réalité de la traite et les outiller en vue des décisions gouvernementales.

  • Les rencontres bisannuelles entre les équipes de lobbying pour un partage et une mise à jour de la réflexion.

  • Un guide de référence et suivi des projets de loi en cours sur la traite humaine à la Chambre des communes.

  • La campagne de cartes postales adressées aux députés à l’occasion des Jeux olympiques de Vancouver pour dénoncer la légalisation de la prostitution.

  • La campagne UNANIMA International contre « la demande » de prostitution liée à la traite, qui met l’accent sur les consommateurs et propose des actions éducatives.

  • À travers l’ONG Franciscans International, le CATHII contribue à ce que le Canada soit interpelé à l’ONU concernant ses actions pour contrer la traite, venir en aide aux victimes et faire de la prévention, conformément à la Convention de Palerme qu’il a ratifiée et qui porte sur la criminalité transnationale organisée.

 

 

 

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Pour en savoir plus sur le CATHII et ses activités, visitez le lien suivant : Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale, en ligne : cathii.org <http://www.cathii.org/>.

 

Pour plus d’information concernant le Théâtre Parminou et pour commander les textes, consulter le lien suivant : Théatre Parminou, en ligne : parminou.com <http://www.parminou.com/>.

 

Pour plus d’information sur la campagne d’UNANIMA International, consultez le lien suivant : UNANIMA International, « Stop the Demand », en ligne : unanima-international.org

<http://www.unanima-international.org/what-we-do/campaigns/stop-the-demand>.

 

Pour en savoir plus sur les activités de l’organisation Franciscans International, consulter le lien suivant : Franciscans International, en ligne : franciscansinternational.org

<http://www.franciscansinternational.org/Franciscans-International.2.0.html?&L=3>.

 

Pour accéder à la Convention de Parlerme, consulter le lien suivant : Office contre la drogue et le crime des Nations Unies, Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et protocoles s’y rapportant (2004), en ligne : unodc.org

<https://www.unodc.org/documents/treaties/UNTOC/Publications/TOC%20Convention/TOCebook-f.pdf>.

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